Il y a des formations qui façonnent la pensée bien au-delà des savoirs qu’elles transmettent. Ma licence de géographie, suivie à l’Université Paris Cité entre 2019 et 2022, fait incontestablement partie de celles-là.
Trois années riches, exigeantes, parfois abstraites, souvent passionnantes — qui m’ont permis d’acquérir bien plus qu’un diplôme : une manière de voir, d’analyser et de relier les phénomènes qui nous entourent.
Lire les territoires pour mieux lire les enjeux
À travers la géographie, j’ai appris à observer autrement. Les territoires ne sont pas figés : ils sont le produit d’interactions complexes, sociales, économiques, écologiques, culturelles. La licence m’a permis de m’initier à cette lecture du monde, avec des outils rigoureux et un esprit critique affûté.
Études de cas sur l’aménagement urbain, analyses cartographiques, SIG, dynamiques des mobilités, développement durable… autant de champs explorés pour comprendre ce qui se joue derrière un plan d’urbanisme, une transition énergétique ou une métropolisation.
Chaque semestre m’a amené à croiser des disciplines — sociologie, économie, géopolitique, climatologie — et à tisser une grille de lecture systémique, fondée sur l’analyse des structures autant que des usages.
Une formation exigeante qui développe la méthode
Ce que la géographie universitaire m’a aussi transmis, c’est une rigueur de raisonnement. Les travaux de terrain, les rapports, les cartes à produire ou interpréter, les mémoires à problématiser : tout cela demande méthode, clarté et précision.
C’est là que j’ai consolidé des compétences transversales précieuses :
structuration d’un raisonnement argumenté,
traitement et synthèse de données complexes,
maîtrise des outils SIG (QGIS notamment),
prise de parole sur des problématiques sociétales.
Autant d’aptitudes que j’ai réinvesties plus tard dans mes projets en marketing, communication et stratégie digitale. Car au fond, analyser un territoire ou un marché, cartographier un espace ou un parcours client, mobilisent des logiques proches.
Apprendre à penser en systèmes
Ce que je retiens surtout, avec le recul, c’est que la géographie m’a appris à penser en systèmes. À ne jamais isoler un phénomène sans questionner son environnement, ses causes, ses conséquences, ses acteurs.
C’est une formation profondément utile à l’ère des transitions : écologique, énergétique, numérique, sociale. Elle m’a donné des clés pour lire les mutations, comprendre les tensions, anticiper les dynamiques. Et aussi pour replacer l’humain au centre des enjeux.
Une base solide pour construire autrement
Aujourd’hui, même si je me spécialise dans le marketing digital et la communication, je sais que ces trois années ont posé des fondations durables. Une culture générale forte. Un esprit d’analyse aiguisé. Une attention constante à ce qui relie les faits.
En somme, la licence de géographie a été pour moi bien plus qu’un passage universitaire : elle a été une formation de l’esprit, une école du réel. Et c’est cette grille de lecture du monde que je continue de mobiliser — dans chacun de mes projets.
09/07/2022