Durant ma troisième année de licence en géographie, parcours Développement durable & environnement à l’Université Paris Cité, j’ai participé à une mission de terrain intensive, organisée dans le cadre de notre spécialisation environnementale.

Pendant deux semaines, nous avons mené une étude scientifique en immersion, dans la vallée de la Vallouise (Hautes-Alpes), au cœur du Parc National des Écrins, en lien avec des chercheurs et gestionnaires du territoire.

Objectif de la mission

L’enjeu de l’étude était de caractériser la macrofaune des litières forestières selon différents types de peuplements, avec une approche croisée entre écologie, géographie et outils géomatiques. Ce projet visait à mieux comprendre comment l’âge, la structure et la gestion des forêts influencent la biodiversité au sol.

Déroulé de l’étude – Une démarche scientifique complète

1. Cartographie et analyse du relief

Nous avons localisé 30 stations d’étude à différentes altitudes (entre 1100 m et 2100 m) et sur des versants variés. Grâce aux outils SIG (QGIS, BD Alti IGN, BD Topage), nous avons calculé les pentes, rugosités, altitudes et distances aux cours d’eau pour chaque station. Ces indicateurs nous ont permis de situer précisément nos zones d’observation dans leur contexte orographique et hydrologique.

2. Observation de l’occupation du sol et des paysages forestiers

Chaque station a été caractérisée selon sa typologie forestière (forêts anciennes ou récentes, feuillus ou conifères, zones d’écotone…), sa proximité à la lisière, son mode de gestion (forêt communale, domaniale ou privée) et sa trajectoire historique (reconstitution via anciennes cartes et photos aériennes IGN).

3. Relevés écologiques et inventaires botaniques

Sur le terrain, nous avons suivi un protocole rigoureux pour prélever et identifier les espèces animales présentes dans les litières. En parallèle, des inventaires floristiques ont été réalisés dans un rayon de 500 m autour de certaines stations, à la recherche d’espèces indicatrices des forêts anciennes (Phleum alpinum, Trochiscanthes nodiflora, etc.). Ces données ont été croisées avec la base GéoNature et le référentiel Catminat.

Apports & enseignements

Ce projet m’a permis de :

• Développer mes compétences en analyse spatiale (SIG, lecture de cartes, croisement de bases de données écologiques)

• Comprendre l’importance de la pluridisciplinarité en écologie appliquée

• Travailler en équipe de terrain, avec rigueur, méthode et sens de l’observation

• Approfondir ma sensibilité aux dynamiques forestières et à la biodiversité

C’est une expérience qui continue d’influencer ma façon de concevoir des projets — qu’ils soient environnementaux, marketing ou numériques — avec une attention particulière aux données, à leur mise en contexte, et à leur interprétation concrète.